* Push

Publié le par 67-ciné.gi-2009











Push science fiction de Paul McGuigan










avec :
Chris Evans, Dakota Fanning, Camilla Belle, Cliff Curtis,t Djimon Hounsou, Maggie Siff, Colin Ford, Joel Gretsch, Neil Jackson, Nate Mooney, Scott Michael Campbell, Corey Stoll et Hal Yamanouchi


durée : 1h50
sortie le 4 février 2009

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Synopsis
Depuis quelques années, on assiste à l'apparition de pouvoirs psychiques chez certains adolescents. Télékinésie, prévision du futur ou contrôle mental, ces facultés deviennent un enjeu pour la sécurité nationale. Traqués par le gouvernement, un petit groupe de survivants se réfugie à Hong Kong et décide d'unir leurs forces pour s'opposer définitivement aux militaires qui veulent exploiter leurs pouvoirs.


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Notes de production
L'idée de départ de Push - une mystérieuse agence fédérale menant des expériences sur des individus ordinaires, doués de facultés extraordinaires - a piqué la curiosité du réalisateur Paul McGuigan et l'a poussé à faire des recherches sur Internet. "J'ai tapé 'Expériences liées aux pouvoirs télépathiques'," explique-t-il. "J'ai alors découvert des choses incroyables : en 1949, à l'aube de la guerre froide, les gens se mettaient à faire des expériences pour comprendre tout ce dont le cerveau humain est capable."
McGuigan apprend que dans l'immédiat après-guerre, l'idée d'utiliser des médiums pour collecter des renseignements sensibles a fait son chemin au sein des gouvernements américain et soviétique.
"Imaginez un peu," signale Glenn Williamson, producteur de Push et président de Back Lot Pictures. "Vous avez à votre disposition quelqu'un qui peut prédire l'avenir ou manipuler les pensées d'autrui : c'est une formidable arme de contre-espionnage."
"Le film s'inspire de ces expériences véridiques," reprend Glenn Williamson. "Ce sont des dossiers encore confidentiels, et je ne sais donc pas si nous saurons un jour ce qui s'est vraiment passé. Le plus terrible s'est déroulé dans l'Allemagne nazie, mais plus récemment, pendant la guerre froide, les services secrets soviétique et américain ont mené des expériences similaires sur des personnes qui, visiblement, avaient ce type de facultés."
Dans Push, une obscure agence fédérale traque tous ceux qui ont des facultés extraordinaires pour utiliser ces pouvoirs à leur propre avantage. "La Division est l'organisation chargée de placer sous surveillance les individus doués de facultés paranormales," note encore Glenn Williamson. "Mais l'organisation va plus loin encore en cherchant à les manipuler."
La production estime que l'ancrage de l'intrigue dans la réalité distingue Push des autres films de super-héros. "On voulait raconter une histoire fantastique de manière réaliste," indique Paul McGuigan. "J'ai été séduit par l'idée de pouvoir donner vie à ces personnages doués de facultés extraordinaires."
"Mais le film ne parle pas de pouvoirs surnaturels," poursuit-il. "Il parle de pouvoirs réels - de choses que certaines personnes peuvent vraiment faire. Par exemple, on a recensé des cas de personnes capable de 'visions à distance.' On les utilisait - mettons - pour connaître l'agencement de l'ambassade américaine et l'usage de chacune de ses pièces."
Du coup, il était crucial pour McGuigan que les personnages aient l'air de personnes réelles évoluant dans un monde réel. "Je veux que le spectateur puisse s'identifier à eux et éprouver de la compassion pour eux," signale-t-il. "Nous avons utilisés des effets spéciaux impressionnants, mais pour moi, ce n'est pas là l'essentiel. Il s'agit certes d'un film d'action, mais nous avons surtout travaillé les personnages, bien plus que dans la plupart des films du genre."
"Une partie de l'intrigue concerne Nick et ce qui l'a amené à se retirer du monde," ajoute Glenn Williamson. "C'est Cassie qui le fait sortir de sa retraite et ils nouent alors une vraie relation humaine. C'est une œuvre spectaculaire, mais truffée d'émotions, comme dans la plupart des grands films. On y trouve des situations inattendues et de vrais drames humains."


Pour mettre véritablement l'accent sur les personnages, McGuigan a décidé d'utiliser les effets numériques avec modération. "Je ne voulais pas tourner le film sur fond vert ou bleu," dit-il. "Je voulais qu'on tourne le film pour de vrai, avec une caméra. On apprend beaucoup des grands cinéastes du passé. Ils ne disposaient pas des effets infographiques, mais faisaient appel à leur imagination. Au bout du compte, on n'a utilisé le fond vert que pour les scènes de poursuites en voiture à Hong Kong parce que la circulation y est très dense."
Chris Evans, qui campe Nick Gant, a été fasciné par le point de départ du scénario. "Quand je l'ai lu, j'ai trouvé que tout était vraisemblable," rapporte-t-il. "Paul et moi n'avons cessé de nous efforcer de rendre l'histoire crédible. Il m'a répété inlassablement qu'il faut bien, malgré tout, que le public adhère à l'intrigue et que cela fait partie du jeu d'entraîner le spectateur dans cette aventure hors du commun."
La production a créé un monde qui ressemble étrangement au nôtre - à quelques exceptions près. "Il y a pas mal de moments formidables dans le film où on ne sait plus très bien ce qui se passe," souligne Glenn Williamson. "Le personnage de Dakota Fanning voit des images de l'avenir. Ce sont des images qui sont essentielles pour le déroulement de l'intrigue, mais elles ne sont pas d'une précision absolue et peuvent s'avérer trompeuses, comme les souvenirs."
"Cette idée nous a permis de montrer ce que les personnages peuvent faire, mais aussi quelles sont leurs limites," indique le producteur. "Si nous allons au cinéma c'est notamment parce que nous aimons être transportés dans un monde différent du nôtre, qu'il s'agisse d'un univers totalement imaginaire ou d'une réalité légèrement fantasmatique. On voulait que le monde de Push soit proche du nôtre, mais qu'il s'inscrive dans un style visuel sophistiqué. Du coup, c'est notre monde sans l'être tout à fait non plus."
Pour la jeune Dakota Fanning, Push est un film d'action, mais "c'est aussi une histoire d'émotions. J'espère que les spectateurs y prendront du plaisir. Le rythme est effréné et le style visuel du film est époustouflant."
Son partenaire Chris Evans ajoute, "On n'a pas cherché à faire passer de messages philosophiques. C'est du pur cinéma de divertissement, comme la plupart des films que j'aime. Le scénario est sensationnel, le rythme est débridé, les personnages très travaillés - du coup, on s'amuse énormément."


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Les secrets de Push : la vérite sur les expériences télépathiques
Le milieu redoutable de l'espionnage télépathique dépeint dans Push n'est pas seulement le fruit de l'imagination fertile des producteurs : il s'inspire d'authentiques expériences menées par le gouvernement américain sur des médiums dans un but militaire. On peut, par exemple, citer le Projet Stargate, financé par l'armée américaine, destiné à exploiter le potentiel militaire des phénomènes médiumniques. Des télépathes ayant participé au programme ont ainsi fait état d'événements paranormaux époustouflants - qu'il s'agisse de médiums ayant localisé des installations militaires - en s'appuyant sur des coordonnées imprécises - ou des lieux de catastrophes aériennes, ou d'autres encore ayant prédit les dates de lancement de sous-marins et de navires ennemis.
Installé à l'université de Stanford, le Projet Stargate a mis au point plusieurs protocoles des années 1970 à 1995 afin de faire de la voyance et des Obe (sorties hors du corps) des phénomènes scientifiques. Cette approche des pouvoirs médiumniques s'est imposée sous l'appellation de "vision à distance" - autrement dit, la perception extrasensorielle de lieux ou d'événements situés à distance. Le Projet Stargate était en partie conçu comme une riposte aux propres recherches menées - selon des sources américaines - par l'Union soviétique en matière télépathique, notamment en psychokinésie. L'ironie, c'est que les sources en question ont peut-être émané d'une campagne de désinformation entreprise par les services secrets soviétiques, en réaction aux rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis exploitaient le potentiel militaire de télépathes !
La vision à distance compte parmi les nombreuses pistes médiumniques explorées par les gouvernements. Citons également la psychokinésie, l'hypnotisme et l'hypnotisme à distance, parfois conjugué à l'utilisation de médicaments, à la thérapie de choc, à la radiation et à d'autres techniques encore.
Pendant la Première guerre mondiale, des médecins anglais et allemands ont réussi à soigner des soldats en état de choc suite à des bombardements grâce à l'hypnotisme. Au cours de la Seconde guerre mondiale, l'hypnotisme aurait été pratiqué pour manipuler des agents secrets - démarche encouragée par George Hoban Estabrooks. Professeur de psychologie diplômé de Harvard, Estabrooks se flattait non seulement d'avoir "programmé" plusieurs espions des forces alliées grâce à l'hypnose, mais de pouvoir également scinder un agent en deux personnalités distinctes, sans que l'une soit consciente de l'autre. Il prétendait par ailleurs être à même d'hypnotiser des sujets à distance.
Le recours aux psychotropes est un autre élément majeur de l'intrigue qui s'inspire des recherches menées par les gouvernements pour manipuler l'esprit de personnes non consentantes - jusqu'à pousser une personne à s'autodétruire de son plein gré.
Pendant la guerre froide, les Etats-Unis mirent au point plusieurs programmes secrets en la matière. On peut notamment citer le programme Mk-Ultra, programme de recherche sur la manipulation mentale et les techniques d'interrogatoire par le recours aux substances psychotropes, dirigé par le Bureau du Renseignement Scientifique de la Cia. Le but ultime était de créer un "sérum de vérité" destiné aux interrogatoires de personnes soupçonnées d'être des espions soviétiques. Les objectifs du programme étaient détaillés dans une note des services secrets datant de janvier 1952 qui posait une question troublante : "Est-il possible de manipuler un individu de telle sorte qu'il obéisse à des ordres contre son gré et qu'il aille jusqu'à violer les lois fondamentales de la nature, telles que l'instinct de conservation ?"
De la fin des années 50 à la fin des années 60, le programme
Mk-Ultra était piloté depuis un laboratoire secret de l'université McGill de Montréal, financé par la Cia. C'est là-bas que le psychiatre Donald Ewen Cameron a mené plusieurs expériences en matière "d'instinct psychique", comme l'implantation et l'effacement de souvenirs, utilisant les électrochocs, l'absorption de Lsd, le coma induit par des psychotropes, la privation de sommeil, le passage en boucle de bruits répétitifs - parmi d'autres pratiques cruelles. Ces expériences étaient menées sur des patients consentants et non consentants, dont certains ont conservé des séquelles à vie et dont l'un d'entre eux est même mort.
Etant donné que la plupart des archives du programme
Mk-Ultra ont été volontairement détruites en 1973 sur l'ordre de Richard Helms, alors directeur de la Cia, il a été difficile, voire impossible, de faire état des quelques 150 projets de recherche financés par le Mk-Ultra.
Le projet Stargate est sans doute le programme qu'on connaît le mieux. Plusieurs patients encore en vie aujourd'hui ont publié des textes sur la vision à distance. Citons notamment "Lire les pensées de l'ennemi : le programme d'espionnagetélépathique de Stargate" (Paul H. Smith), "L'incomparable machine à remonter le temps" (Joseph McMoneagle) et "Le septième sens" (Lyn Buchanan). Bien que le gouvernement et l'armée prétendent avoir mis un terme à ce type de programmes en 1995, plusieurs sources - dont d'anciens agents de la
Cia - affirment que la Cia poursuit actuellement ses campagnes de désinformation et ses recherches sur la manipulation mentale.


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Fiche technique
Réalisateur  : Paul McGuigan
Scénariste : David Bourla
1er assistant réalisateur : Toby Ford
2ème assistant réalisateur : Greg Milton
Compositeur : Neil Davidge
Monteur : Nicolas Trembasiewicz
Assistant monteur : Tony Bacigalupi et Christopher Robin Bell
Mixage : Aran Tanchum
Directeur de la photographie : Peter Sova, A.S.C.
Directeur artistique : Michael N. Wong     
Chef décorateur : Francois Seguin
Costumières :  Nina Proctor  et Laura Goldsmith
Musique : Liza Richardson et Neil Davidge
Conception générique : Stephan Burle
Maquilleur : Roxy d'Alonzo et Mike Smithson
Superviseur des effets spéciaux : Mark Meddings
Superviseur des effets visuels : Kent Houston
Superviseur post-production : Eric Bergman
Réalisateur de 2nd équipe : Nick Powell
Superviseur du design sonore : Paula Fairfield
Responsable des effets sonores : Carla Murray
Directrice du casting : Deborah Aquila et Mary Tricia Wood
Scripte : Lisa Vick
Coordinateur des cascades : Brett Chan
Coordinatrice de production : Nicole Oguchi
Photographe de plateau : John Johnson
Producteurs : Bruce Davey, William Vince et Glenn Williamson
Coproducteur : Kyle Mann, David M. Richardson et Christa Vausbinder
Producteur associé : Gordon Freeman
Producteurs exécutifs :  Gretchen Somerfeld, David Bourla, Dave Valleau, Amy Gilliam, Michael Ohoven et Stan Wlodkowski
Distribution : Snd
Attachée de presse : Delphine Olivier

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de


remerciements à
Olivier Lebraud
logos, textes & photos © www.snd-films.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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